La mise en examen de 13 citoyens russes par le procureur spécial américain Mueller pour « guerre de l’information » lors des élections américaines de 2016, avec utilisation des médias sociaux pour soutenir tous les candidats à la présidence américaine s’opposant à Hillary Clinton, confirme définitivement l’idée que Moscou a mené un effort pour influencer les Américains et éloigner de la Maison Blanche la candidate qui lui était le plus hostile.
Pour Robert Merry, éditeur de The American Conservative, c’’était tout simplement une faute. Même si les Etats-Unis pratiquent eux-mêmes à grande échelle ce type d’action d’influence dans le monde entier - et s’en cachent à peine, quand ils ne s’en vantent pas - même s’ils portent une grande responsabilité dans la dégradation de leurs relations avec la Russie, le fait pour Moscou d’avoir joué sur le même terrain et de s’être fait prendre rendra très difficile voire impossible une politique d’ouverture vers la Russie à tout président américain à terme prévisible.